345 PPM

Avant l’été, je vous ai partagé un “cas client assez parfait”. Toutes les planètes furent alignées.
Le travail mené avec ce client a entraîné une réduction de ses émissions de gaz à effet de serre. Mieux, la prise de conscience a permis de questionner son business model pour essayer de le rendre compatible avec les limites planétaires.

Passionnant et très motivant ! Vraiment très chouette.


Aujourd’hui, on bascule du côté obscur de l’accompagnement des entreprises dans leur transition. Je vais vous partager un cas client bien plus frustrant.

J’ai eu l’occasion de réaliser un Bilan Carbone pour une très belle agence d’archi.

L’agence était déjà très engagée dans la maîtrise de son empreinte carbone. Les bonnes pratiques “classiques” de réduction d’émissions de gaz à effet de serre étaient déjà en place.

Par exemple, il arrive à l’agence de refuser des projets s’ils se situent dans des lieux nécessitant le recours à des moyens de transport très carbonés.
C’est la première fois que je vois un client refuser du business par souci de mobilité bas carbone. Great.


Alors quel est le problème ?

Le problème, c’est que les émissions propres au fonctionnement de l’agence ne sont qu’une part infinitésimale de son impact réel. Tout l’enjeu environnemental de son métier réside en réalité dans le crayon de l’architecte.

Chaque coup de crayon pèse littéralement des tonnes de CO2e. Par leurs coups de crayons, les architectes imaginent des lieux, des quartiers, des bâtiments. Leurs choix vont structurer physiquement et socialement l’espace pour des dizaines d’années.

Le design du bâtiment, son exposition, son énergie, le choix des matériaux, les usages… ce sont autant de décisions extrêmement impactantes pour l’environnement.


Le véritable enjeu est ici.

Il n’est pas sur la taille de leurs serveurs informatiques ou dans ce que mangent leurs salariés le midi. En suivant la méthodologie Bilan Carbone, c’est pourtant ce qu’on s’est contenté de mesurer le plus finement.

Le tout petit bout de la lorgnette. C’est une limite pour ce type d’entreprises qui produisent des services complexes. Des réflexions méthodologiques sont en cours pour y remédier.


A titre personnel, je reste donc largement sur ma faim en ayant la sensation d’avoir été assez inutile en ne traitant que le sujet annexe.


Pas grave, on repart au travail, on apprend et on essaiera d’avoir plus d’impact la prochaine fois !

 

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